Organiser et réaliser la randonnée du GR20 en sandales minimalistes sur 8 jours

Il n’y a pas « un » GR20 mais « des » GR20 !!
En effet, le GR20 comporte 16 étapes mais il existe de nombreuses variantes tout au long du parcours.
J’ai construit un itinéraire, en fonction de mes envies et de la façon dont je voulais aborder cette randonnée.
J’aime randonner léger et plutôt rapidement. J’ai retenu l’option de profiter et de réserver des refuges et de partir sans tente ni repas.
 Ainsi, j’ai préparé le GR20 pour une randonnée de 8 jours au lieu des 16 jours. 8 jours est un bon compromis pour s’immerger complétement dans l’environnement, dans l’ambiance et pour donner un rythme plus sportif à la randonnée.
J’ai choisi dès le départ de suivre le tracé du GR20 sans emprunter les nombreuses variantes : Ce sera lors d’une prochaine traversée !!
Ne transportant pas de tente, j’étais conscient d’avoir moins de liberté, et je n’avais pas bien d’autre choix que de devoir essayer de respecter ce qui j’avais prévu. En effet, pour être certain d’avoir une place aux refuges où pour louer une tente, les réservations doivent être faites très en amont.
Entre la météo, la fermeture de massifs dû aux incendies, et tous les aléas que l’on peut rencontrer lors d’une randonnée en montagne, il est même peu probable, de pouvoir suivre le plan établi.
Cette fois, j’ai eu de la chance car j’aurai bien pu rater mon départ et mon arrivée !!
La veille de mon aventure, le massif de Calenzana était interdit d’accès en raison du gros risque de déclenchement de feux. Ensuite lors de l’avant dernière journée, un orage a déclenché juste après mon passage un incendie. De ce fait, le GR a été fermé et les randonneurs bloqués aux refuges.


Mon découpage des journées
JOUR 1
ETAPE 1
De Calenzana à Ortu di u Piobbu
 ETAPE 2
De Ortu di u Piobbu à Carrozzu
JOUR 2
ETAPE 3
De Carozzu à Ascu Stagnu
 ETAPE 4
De Ascu Stagnu à Tighjettu
JOUR 3
 
ETAPE 5
ETAPE 5 BIS
De Tighjettu à Ciottulu di i Mori
De Ciottulu di i Mori à Castel de Vergio
JOUR 4
ETAPE 6 BIS
De Castel de Vergio à Manganu
 ETAPE 7
De Manganu à Petra Piana
JOUR 5
ETAPE 8
De Petra Piana à L'Onda
 ETAPE 9
De L'Onda à Vizzavone
JOUR 6
ETAPE 10
De Vizzavone à Capanelle
 ETAPE 11
De Capanelle à Prati
JOUR 7
ETAPE 12
De Prati à Usciolu
 ETAPE 13
De Usciolu à  Matalza
 ETAPE 14
De Matalza à Asinau
JOUR 8
ETAPE 15
De Asinau à Paliri
 ETAPE 16
De Paliri à Conca
 
La préparation
Quelle que soit la façon d’aborder ce GR20, il faut avoir une bonne condition physique et être habitué aux randonnées itinérantes.
Je n’ai pas fait d’entraînement particulier pour effectuer le GR20, cependant, je cours ou randonne déjà tous les jours, ce qui représente environ 60 à 70 km par semaine. Cela me semblait suffisant !!
J’ai fait quand même un peu de « spécifique » pour le GR20. J’ai planifié quelques randonnées semblables à celles du GR20 en termes de distance et de dénivelé.
J’ai profité de ces randonnées pour tester mon matériel et m’entraîner à un portage équivalent à celui que j’aurai lors du GR20.
Mon entraînement a plus porté sur la modification de ma foulée et sur ma capacité à maintenir mes appuis, sandales aux pieds, malgré le poids du sac.  


Le matériel
Une chose est sûre, c’est que je voulais randonner léger !! 
Le sac chargé avec l’eau avait un poids entre 7 et 7.5 kg
J’ai fait une sélection du matériel en fonction des critères (poids, confort, technicité et sécurité)
La liste de mon matériel :
MATERIEL SUR MOI
Bâtons TSL Trail Alu 4 cork
Sandales minimaliste Arnulfo Ultra Grip Protect
Slip
Short
T-shirt Manche courte
Casquette
Lunettes
Montre Garmin Fenix 7
Ceinture instinct Reflex 
 
TEXTILE dans le sac
1 slip
1 short pour le Bivouac
1 doudoune
1 veste pluie (Raidlight)
1 collant long
1 T-shirt Manche longue
 MATERIEL
Sac à dos Insctinct 20/24 litres
4 flasques d'eau dont une avec filtre
Opinel
1 Duvet dans sac de compression
Couverture de survie
Frontale Petzl Actik Core + cordon de charge
Lunettes de soleil
PQ
Serviette microfibre
1 Paire de sandales rechange 
Lacets de rechange (12grs /paire) -> 1 paires par jour -> 8 paires
Savon
Brosse à dents
Dentifrice
2 pinces à linge
Boule Quies
Sacs poubelle
ELECTRONIQUE
Téléphone
Chargeur téléphone
Cable chargeur montre
Batterie Externe 10400mAh
PHARMACIE
 Bande élasto
Pancements
Stripe
Petits ciseaux
Dolipran / smecta 
Aiguille
Pince à épiler
Crème solaire
7 Nok en sachet
 RAVITO
1 tube Pastilles Ta
12 Barres Baouw
7 Compotes Atlelt
 DIVERS
Cb + carte vital + CI + argent liquide
Topo
Les réservations des refuges
 
Remarques sur le matériel emporté et mentions spéciales pour :
Le sac à Dos Instinct. 20/24 litres.
Très pratiques, très bien adapté pour de la randonnée légère et itinérante comme celle du GR20. Il pèse 650 grs, il a de nombreuses poches très pratiques d’accès pendant la rando. Je recommande vivement.
Les compotes Athlet et les barres Baouw.
Le matin, je ne prenais pas de petit déjeuner, une compote me suffisait. Au cours de la journée, je complétais avec une ou deux barres en fonction de la longueur des étapes. Pas de repas le matin et pas de repas à midi.
Les Bâtons TSL trail alu 4 cork
J’ai choisi le modèle Alu pour sa solidité plutôt que le carbone sur un parcours aussi minérale que le GR20.
Ces bâtons disposent d’un gantelet plutôt qu’une dragonne, le confort est très bon et la tenue en main est grandement améliorée. Le système de pliage permet de ranger et de ressortir ses bâtons très rapidement. Très utile dans les enchaînements d’escalade et de marche sur le GR 20.
 
C’est parti !!!
   1e jour : lundi 1er Aout 2022
Etape 1 : De Calenzana à Ortu di u Piobbu
Etapes 2 : De Ortu di u Piobbu à Carrozzu
 Il est 4h30, j’ajuste le laçage de mes sandales, c’est parti !!
Je traverse de nuit le village de Calenzana et j’arrive dans une belle petite ruelle avec des maisons en pierre qui marque le départ du GR20. Je démarre sur une longue montée pour atteindre un premier col. Le rythme est bon, les jambes sont légères.
Je rencontre et rattrape quelques randonneurs, dont Pascal. On se suivra jusqu’à Vizzavone.
 Je me retourne régulièrement pour observer le jour qui se lève sur la baie de Calvi. Les 1ères portions techniques arrivent !!
Et voici le premier refuge, d'Ortu du u Piobbu, au bout de 3h30 d’ascension.
Une petite pause de 15 minutes, où je suis abordé par un randonneur encore présent. Il se dit anarchiste, me sort des citations dont j’ai oublié les auteurs. Je pense que mes sandales l’ont inspiré…
Je repars avec une montée dans les pierriers avec de difficiles portions. A mi - parcours, je passe le promontoire d’Arghjova qui signe le début d’un véritable engagement physique sur un sentier devenu plus accidenté qui nécessite l’usage des mains… A partir de là, mes bâtons seront souvent rangés dans le sac !!
L’effort sera grandement récompensé à Bocca à u Saltu par une vue exceptionnelle sur la mer et les montagnes corses.
 Enfin, dernière grosse descente difficile et longue avant le refuge Carrozzu
Ces deux premières étapes, m’ont bien rassuré sur ma capacité à aborder les parties techniques avec mes sandales. J’ai même pu courir dans les derniers pierriers avant le refuge !!
Bilan de la journée :
7 h30 / 21 km / 2367 D+
 
2e jour : mardi 2 aout 2022
Etape 3 : De Carozzu à Ascu Stagnu
Etape 4 : De Ascu Stagnu à Tighjettu
 Départ de nuit, il est 4h30, une grosse journée se présente
Je mets quelques minutes pour trouver mon rythme dans l’obscurité. J’entends des cris d’animaux dans la forêt, l’ambiance est très particulière au moment de passer la Passerelle de Spasimata, rendu célèbre par le film « Les Randonneurs ».
Toujours dans l’obscurité, il faut bien la pleine puissance de ma frontale pour me guider au milieu d’un chaos de blocs. Je rattrape assez vite une lumière que j’apercevais plus tôt briller au-dessus de moi. Il s’agit de Pascal rencontré lors de la première étape. Il m’attendait car il était anxieux de traverser une meute de sanglier installé sur le sentier.
Après une longue montée assez technique sur de grandes plaques en devers, j’arrive au col de Bocca di Stagnu, point culminant de l’étape (2010 m). Une fois le col franchi et après une longue descente assez pentue, je traverse une forêt de pins Laricio avant d’atteindre la station d’Ascu. Je mange une barre, je refais le plein d’eau. J’essaie dès que possible de faire le plein de mes 4 flasques (2.4 litres). Au final je n’aurai jamais manqué d’eau.
Je traverse la station et très vite j’aperçois, grandiose, imposante, inquiétante, cette barrière montagneuse du Monte Cinto que je dois franchir !
Il me revient souvent en tête les réflexions que j’ai eu avant de partir « J’aimerai le voir avec ces sandales dans la pointe des éboulis », « le GR20 en sandales, c’est inconscient et impossible »
J’essaie de ne pas trop y penser, mais j’avoue que ces messages ont rajoutés un peu de stress au départ de ma traversée !
Il faudra prendre son temps et faire quelques petites pauses pour arriver à la pointe des éboulis culminant à 2.607m et jouxtant le plus haut sommet de Corse.
Je descends par les crêtes où certains passages sont bien aériens. Je suis content de passer avec une bonne météo. La descente jusqu’au refuge de Tighiettu est assez longue et exigeante.
Bilan de la journée :
16 km  / 8h15 / 2215 D+
 
3e jour : mercredi 3 aout 2022
Etape 5 : De Tighjettu à Ciottulu di i  Mori
Etape 6 (début) : De Ciottulu di i  Mori à Castel de Vergio
J’avais organisé ma traversée en prévoyant ce troisième jour comme un jour de récupération et de repos après les deux premières journées difficiles. Après un passage en forêt très plaisant, se présente une montée raide à travers des barres rocheuses pour atteindre Bocca Fuciale située sous l’imposante face Est de la Paglia Orba . Une barre énergétique Baouw, un peu de papotage avec les groupes présents et je me laisse glisser jusqu’au refuge de Ciottulu di i  Mori. Je ne referai pas le plein d’eau ici, la source est tarie !!
Je poursuis le cheminement sans trop de difficultés, ce qui est très agréable jusqu’à Castel di Verghju où là, le grand luxe, j’ai réservé une chambre dans l’hôtel
Au final, une journée, un peu trop courte et j’aurai pu poursuivre jusqu’à Manganu !
Bilan de la journée :
16 km / 4 h00 / 900 D+
 
4e jour : jeudi 4 aout 2022
Etape 6 (fin) : De Castel de Vergio à Manganu
Etape 7 : De Manganu à Petra Piana
Je reprends au matin le GR à la frontale. Il se poursuit par un long chemin dans la forêt pour remonter jusqu'à Bocca San Petru. Le plaisir est immense sur ces portions sans trop de difficulté et j’arrive très vite au lac de Nino : Un moment magique, le jour à peine levé, les chevaux sont aux bords du lac, et la montagne est à moi. Petite pause dans l’herbe tendre de la prairie et je profite pleinement de l’absence de cailloux pour reposer mes pieds et mes sandales !!
Je poursuis le cheminement toujours en suivant ces balises rouges et blanches vers les bergeries de Vaccaghja. Je fais le plein d’eau et je traverse le plateau de Du Camputile pour atteindre par une légère montée le refuge de Manganu.
De là débute une magnifique étape très technique et minérale. En effet, c’est le retour des cailloux et je dois affronter une montée très difficile et technique jusqu’à Bocca alle Porte. Ensuite, le passage de la fameuse Brèche de Capitellu, offre une vue extraordinaire sur les lacs de Melu et Capitellu.
La journée n’est pas terminée !! De la brèche je passe encore Bocca a Soglia puis Bocca Rinosa et enfin Bocca Muzzella et j’entame la descente jusqu’au refuge de Petra Piana.
Bilan de la journée :
28 km / 6h15 / 1600 D+
 
5e jour : vendredi 5 aout 2022
Etape 8 : De Petra Piana à L'Onda
Etape 9 : De L'Onda à Vizzavona
C’est un début d’étape plutôt tranquille. Je chemine en forêt en suivant en contre bas du sentier des vasques et des piscines naturelles. Une dernière montée à travers la forêt et je débouche sur le refuge l’Onda. Je retrouve mon randonneur du premier jour, Pascal qui vient fièrement me dire qu’il a mangé les fameuses Lasagne du refuge de l’Onda au petit déjeuner.
On démarre du refuge par une montée assez raide jusqu’à un col et on poursuit par une descente qui met à rude épreuve les articulations des chevilles et des genoux !!
On longe la rivière, traverse une forêt, et là on commence à croiser beaucoup de monde venant passer la journée à la cascade des Anglais.  J’ai hâte de terminer l’étape et d’arriver à Vizzavone, car j’étais bien habitué au silence de la montagne.
Je retrouve et dine le soir avec Pascal, souffrant des tendons d’Achilles, il est proche d’abandonner.
Bilan de la journée :
23 km / 7h30 / 1200 D+
 
6e jour : samedi 6 aout 2022
Etape 10 : De Vizzavone à Capanelle
Etape 11 : De Capanelle à Prati
 
La partie sud du GR démarre !!
Je démarre de nuit comme chaque matin et le GR se poursuit tout d’abord par une bonne piste puis le sentier s’engage dans la forêt. Une étape très roulante sans difficulté avec de très beaux paysages.
Je profite d’une pause et que le réseau téléphonique passe pour encourager Pascal, avec un SMS, à poursuivre le GR car l’étape est plutôt facile. Je ne le reverrais pas, mais il a pu terminer le GR entre autres grâce à ce petit message.
Arrivée à Capanelle, je retrouve deux autres randonneurs que je suis depuis quelques étapes. On redémarre ensemble et on poursuit à travers la forêt. On se quitte à l’intersection du GR avec les Pozzi. Je poursuis une descente tranquille jusqu’au col de Verde. De là, une piste démarre et commence ensuite une montée assez raide et fatigante avant le refuge de Prati.
Bilan de la journée :
33 km / 7 h30 / 2000 D+



7e jour : dimanche 7 aout 2022
Etape 12 : De Prati à Usciolu
Etape 13 : De Usciolu à A Matalza
Etape 14 : De Matalza à Asinau
 
Une longue journée se prépare car cette fois j’ai prévu de tripler les étapes.
Réveillé à 3 h du matin et ne dormant plus, je me dis que la journée va être longue, que des orages sont prévus en début d’après-midi. Je décide de me lever et de partir.
 Le chemin est très agréable mais pas aussi simple que je l’imaginais car il serpente le long de crête et la progression n’est pas rapide. J’ai bien fait de me lever tôt !! Les passages sur les crêtes sont magnifiques, et j’aperçois régulièrement les petits villages en contre bas dans la vallée. J’arrive au refuge d'Usciollu, et comme d’habitude je refais le plein d’eau.
Je redémarre rapidement et me dirige vers Matalza. Sur les crêtes j’aperçois le Monte Incudine. Je dois passer derrière cette imposante silhouette et cela me parait tellement loin !!
La première partie de cette étape jusqu’à Matalza est assez plate et débouche dans une vallée avec des paysages magnifiques. Tout est vert, les cailloux sont remplacés par des champs de fougères. Je longe des prairies sur lesquelles on aimerait se poser. D’ailleurs, je ne résiste pas, je m’arrête un moment sur l’herbe tendre et au bord d’une rivière. Je me baigne, je rechausse mes sandales et repart. Les pieds sont encore humides, les gravillons s’agglutinent et une ampoule commence à se former sous les métatarses. (sans grosse conséquence pour la suite)
Il fait chaud, très chaud et j’arrive enfin à Maltaza. Je décide de faire une petite pause et grignote un peu de charcuterie au refuge.
Je redémarre par une bonne piste qui monte tranquillement jusqu’à la bergerie de Crocci. Très vite la piste se transforme en sentier et le temps commence à s’assombrir. J’aperçois des éclairs sur le Monte Incudine. Je presse encore un peu plus le pas, je cours sur les parties roulantes. Je passe le col et j’aperçois en contre bas le refuge d’Asinau. Je me dépêche car les éclairs et l’orage sont impressionnants en passant sous la face du Monte Incudine.  Je voudrais éviter le passage des dalles en devers sous une pluie battante.  J’arrive enfin au refuge et l’orage éclate vraiment très fort.
C’est ici que le gardien du refuge m’apprendra que la foudre est tombée sur l’autre face du Monte Incudine et a déclenché un incendie. Je l’ai échappé belle !!
Je suis encore une fois bien content de m’être levé très tôt ce matin.
Bilan de la journée :
34 km / 11h00 / 2000 D+



8eme jour : lundi 8 aout 2022
Etape 15 : De Asinau à Paliri
Etape 16 : De Paliri à Conca
A partir de là, j’entre dans mon jardin, j’ai déjà parcouru très souvent cette partie du GR20. Je sais exactement ce qu’il m’attend. 2000 D de descente et mes genoux vont encore souffrir.
J’adore et je ne me lasse pas de ce sentier jusqu’au col de Bavella. La fatigue se fait sentir et je ne m’arrête pas au col. Je le connais bien et il y a beaucoup trop de monde. Encore un col à passer et je redescends sur le refuge de Paliri Je croise Olivier qui est venu à ma rencontre depuis Conca. On boit un Coca à Paliri, on plaisante encore une fois avec quelques randonneurs sur mes sandales et mes orteils égratignés et on poursuit la descente. Toujours des paysages et des points de vue magnifiques sur la mer. L’orage gronde de nouveau. On termine sous une petite pluie. Un sentiment étrange lors de l’arrivée à Radicale et un dernier km sur la route jusqu’à Conca. Content, fier mais une nostalgie de la fin d’une aventure.
 Bilan de cette dernière journée
30 km / 8 h00 / 1150 D+

Merci pour votre lecture
Laurent

Vidéo et images 

https://youtu.be/eOls0nvGzBo

https://youtube.com/shorts/EQteqV9-KAk?feature=share